Mira Murati, directrice technique d’OpenAI, a récemment quitté son poste de manière inattendue, soulevant des questions cruciales sur les ambitions lucratives de l’entreprise. À travers cet article, nous explorerons les implications de cette démission et ce que cela signifie pour l’avenir d’OpenAI.
Mira Murati : Une Démission Surprenante
Le 26 septembre 2024, Mira Murati a annoncé son départ d’OpenAI via un message sur X. Cette décision intervient alors qu’OpenAI prévoit de passer d’une organisation à but non lucratif à une entreprise à but lucratif. Murati, qui a été avec OpenAI pendant plus de six ans, a exprimé dans sa déclaration qu’elle souhaitait « créer le temps et l’espace pour faire ses propres explorations ».
Un Manque de Coordination au Sommet
Ce qui choque dans cette démission, c’est que le PDG d’OpenAI, Sam Altman, n’était pas au courant de la décision de Murati jusqu’à ce matin-là. Dans sa réponse, Altman a exprimé sa tristesse et a soutenu la décision, notant que « ce n’est pas ordinaire qu’une telle chose soit si abrupte ».
Une Vague de Départs parmi les Cadres Supérieurs
La démission de Murati s’inscrit dans un contexte de départs importants chez OpenAI. Depuis l’échec d’un coup de force au sein de la direction l’année dernière, où le conseil d’administration à but non lucratif a tenté d’écarter Altman, plusieurs cadres ont quitté l’entreprise. Parmi eux, on retrouve Ilya Sutskever, le co-fondateur et ancien scientifique en chef, qui a quitté en mai 2024 pour fonder Safety Superintelligence Inc.
En août 2024, Greg Brockman, le président d’OpenAI, a également annoncé qu’il prenait un congé prolongé, tandis que John Schulman a rejoint le laboratoire rival Anthropic. Aujourd’hui, avec le départ de Murati, la question se pose : quel avenir pour OpenAI sans ses membres fondateurs ?
Les Ambitions Commerciales d’OpenAI
Avec la restructuration prévue, OpenAI s’éloigne rapidement de ses racines, délaissant le contrôle de son conseil d’administration à but non lucratif pour se consacrer à des intérêts commerciaux. Cela soulève des inquiétudes quant à l’orientation future de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la sécurité et l’éthique de l’IA.
Le PDG Altman est sur le point de recevoir une part de capital de 150 milliards de dollars. D’un autre côté, l’ajout de Paul Nakasone, ancien directeur de la NSA, au comité de sécurité d’OpenAI, a fait réagir les experts en technologie et en confidentialité, qui craignent que cela n’ait des répercussions sur la mission initiale d’OpenAI.
Une Lutte pour le Contrôle d’OpenAI
La gouvernance d’OpenAI est devenue une question essentielle, impliquant investisseurs et gouvernements. La bataille pour le contrôle d’OpenAI représente une lutte de pouvoir entre les intérêts commerciaux et les préoccupations éthiques. Cela soulève une question importante : OpenAI œuvrera-t-il pour le bien de l’humanité ou privilégiera-t-il les intérêts commerciaux à l’avenir ? Seul l’avenir nous le dira.
Conclusion
La démission soudaine de Mira Murati met en lumière des tensions croissantes au sein d’OpenAI et sa transition vers le lucratif. Ce moment charnière pourrait redéfinir non seulement l’organisation, mais également l’impact futur des technologies d’IA sur notre société.